LES ENFANTS DE L'AVENIR

LES ENFANTS DE L'AVENIR

vendredi 26 juin 2015

APSIGeV=Actions pour la Promotion Sociale et l’Intégration des Générations Vulnérables.


I. Présentation : BAJIRA CHISHUBA Anne, membre de l’organisation APSIGeV/Nindja 


APSIGeV=Actions pour la Promotion Sociale et l’Intégration des Générations Vulnérables.
SA LOCALISATION :APSIGeV est située à 85 km DE LA VILLE DE Bukavu, dans le groupement IHEMBE , Collectivité chefferie de NINDJA , en Territoire de KABARE .
APSIGeV : créée Le 21 Décembre 2001 avec objectifs suivants :
ü Contribuer à l’amélioration de la production, agricole, pastorale, à travers la vulgarisation des méthodes durables qui conservent l’environnement.
ü Techniques de lutte anti –érosive (protection des champs érodés et les sites accidentés.
ü Techniques de production et intégration des arbres agro-forestiers et fruitiers, dans les exploitations agricoles et sites impropre aux cultures.
ü Sensibiliser sur la conservation de la nature intégrée au développement.
NINDJA : elle est l’une de 2chefferies qui composent le Territoire de Kabare, elle a une population de 35910 Habitants, avec une superficie de 695 km2, elle se situe entre28DEGRES 10C et 28DEGRES 45c de longitude à l’EST, et 2DEGRES 30C et 2DEGRES 50 C de Latitude Sud, Situé à 85Km à l’OUEST de la ville de Bukavu
Elle est localisée dans les plateaux et forets de Kahuzi - Biega, c'est-à-dire que les 2/3 de cette collectivité est couverte par des forets
II. LES HABITANTS DE NINDJA, LEURS MOYENS DE VIVRE ET LEURS LANGUES PARLEES Cette chefferie est habitée par 3 tribus dont :
Les BASHI (Shi), les BATEMBO, et les pygmées (batwa)
a. LES BASHI : parlent Mashi , ils vivent des activités de l’agriculture, petit élevage, et le petit commerce
b. LES BATEMBO : parlent Kitembo, ils vivent de l’agriculture, la chasse, la pêche, creusage des minerais, (or, cassitérite, coltan)
c. LES PYGMEES : n’ont pas de langue appropriée, ils parlent la langue du milieu où ils vivent, soit Mashi ou Kitembo
Contraints de quitter l’ancienne partie du parc où ils avaient toujours vécu, ils habitent maintenant dans des petits villages situés à proximité des forets, sur les territoires BASHI et BATEMBO. Ils n’ont pas abandonné la chasse, la pose des pièges aux petits animaux, ils appliquent les mêmes techniques agricoles que les 2 tribus, ils les suppléent avec l’activité de vannerie et troc des gibiers boucanés.
L’agriculture chez les BATWA : se fait à la forme appelée
BWASA : Bail locatif d’un terrain pour une courte durée, le loyer se calcule en fonction du bénéfice réalisé et se règle par conséquent à posteriori, cela par le simple fait qu’ils n’ont pas de terre propre, différemment des BASHI et BATEMBO,
La Collectivité Chefferie de NINDJA, par son passé, et à travers les moments difficiles qu’elle a traversé, elle a eu à héberger des étrangers, les différents groupes, forces et bandes armées,
Vu sa situation géographique caractérisée par les hauts plateaux, montagnes, et forets, elle a été plongée dans une forte déforestation, destruction totale de l’environnement.
Ces forets recouvrent une grande richesse, Les animaux, les arbres chutes d’eaux, bons paysages (lieux touristiques)
Ex : LES PLANTES MEDICINALES : elles sont utilisées différemment : les feuilles, Ecorces, Fleurs, Moelles, Racines, Tiges, Fruits.
Ces plantes servent pour l’alimentation des animaux, font des médicaments pour les animaux et pour les gens
LIEUX SACRES :
Ø Forets sacrées,
Ø Rivières sacrées, (rivières qui donnent de l’eau chaude)
Ø Arbres sacrés
III. QUI SONT LES DESTRUCTEURS ? Les destructeurs sont les habitants, ces étrangers, et les groupes et bandes armées
Ø Les habitants détruisent en cas des guerres, car ils ont tout perdu lors des pillages systématiques des biens.ils se mettent à couper les arbres pour fabriquer les braises (Makala), sciage des bois, braconnages, exploitation des minerais, feu de brousses en saison sèche pour avoir des nouveaux fourrages pour les bêtes.
Ø Les habitants détruisent par esprit de vengeance comme ils n’ont pas été consultés lors de la nouvelle extension
Ø Les Etrangers et les groupes et bandes armées : à leur arrivée, les forets ont servi comme le seul lieu pouvant leur servir comme lieu d’habitation, ils ont pratiqués l’abattage des arbres pour constructions de leurs maisons, couper les bambous, fabrique des braises, sciages des arbres pour leur survies, braconnage, coups des fusils lors des affrontements ect…


 IV. CONSEQUENCES :
  1. Les érosions
  2. Infertilité du sol
  3. Conflits entre les agriculteurs
  4. Tuerie des animaux
  5. Manque de la matière en rapport avec la conservation de la nature
  6. Les animaux ont fuit à des longues distances
  7. Pas des pluies
  8. Pollution de l’air V. PERSPECTIVES D’AVENIR
  9. Organiser une enquête (étude) servant comme banque des données
  10. Organiser des formations en faveurs des leaders et membres de la communauté
  11. Echanges d’expériences entre intervenants (pour ceux qui interviennent à ITOMBWE et ceux de KAHUZI-BIEGA) et si possible à l’étranger
  12. APSIGeV prévoit une journée de réflexion au cours de ce mois de mai, en mémoire de nos chers (membres) que nous avons perdu lors des massacres à NINDJA, et les autres qui ont trouvé la mort, lors d’une délimitation du PARC , causée par les FDLR , tous ces événements se sont passé au cours du mois de mai.
  13. Campagne de vulgarisation sur les variétés des arbres à cultiver (cedrella, Grevelia,Eucalyptus… VI. OPPORTUNITE/ APSIGeV

    APSIGeV a une opportunité dans cette formation car · La coordinatrice est une Environnementaliste de formation,
· Elle a fait une formation sur le code de la foret et le code minier VII. CONCLUSION
CONFLIT ENTRE LE PNKB ET LA POPULATION DE NINDJA
En 1975 L’ancien parc qui couvraient la partie montagneuse a été agrandi de 600Km2 a 6000km2 par l’adjonction des forets vierges situées à plus basse altitude, on a dispose de territoires habités sans que les populations concernées aient été consultées.
NINDJA a été victime de cette extension de 1975, Parce qu’il se trouve dans cet étroit corridor qui relie l’ancienne et cette nouvelle extension.


mardi 2 juin 2015

RAPPORT DE FORMATION

 Bajira et leurs enfants...je suis gratter du désir d'alller à la rencontre de ces nouveaux copains

(Bajira e suas crianças...tô me coçando de vontade de ir conhecer estes novos amigos!)





SESSION DE FORMATION SUR LA NET : Reçue par l’équipe de l’ONG  VIVO international  en Octobre 2013.
INTRODUCTION
La prise en charge psychosociale est un travail très complexé et très stressant.les fournisseurs des services sont quotidiennement appelés à écouter et assister des personnes confrontées à toutes sortes des problèmes et ayant vécues des expériences très douloureuses et atroces qu’elles ont difficiles à gérer et qui ont entrainé des conséquences très graves dans leur vie ayant bouleversé le cours normal de leur vie et se répercutent même sur le comportement et la personnalité de l’individu. A chaque fois que le prestataire écoute une expérience traumatisante, il en reste un nœud à la gorge ou un pincement au cœur et ainsi de suite pour chaque expérience écoutée.
Il est important de savoir que la vie est entourée des facteurs stressants qui peuvent être liés aux différents aspects de la vie d’une personne. Chaque personne soucieuse de veiller sur sa santé mentale, doit pouvoir chercher à connaitre quand elle est en état de stress en identifiant chaque fois les symptômes de stress qui se manifestent chez elle et évalue r comment le stress l’affecte, pour pouvoir donner une réponse approprié et au moment opportun.
OBJECTIF GLOBAL  DE LA FORMATION :
 Amener les participants  à comprendre ce que c’est le stress et savoir comment les gérer.
DEFINITION DES CONCEPTS CLES :
1.       Le bien être : le bien être peut se définir comme étant un équilibre entre les différents aspects de la personnel donc le physique, l’émotionnel, le social, l’intellectuel et le spirituel.
2.       Un symptôme : le symptôme est défini comme étant un trouble subjectif perçu par une personne et qui révèle une maladie ou un problème. autrement dit, un symptôme est un signe d’une maladie ou d’un problème.
3.       Le syndrome : C’est un ensemble des signes des symptômes, des troubles dont les causes sont inconnues  et ou multiples.
4.       Le Stresseur : C’est un fait, un événement, une chose, une situation, ou une personne, déclencheur d’un stress chez une personne déjà stressée
5.       Le Stress : C’est une tension nerveuse ou un ensemble des perturbations biologiques et psychiques provoquées par une agression quelconque sur un organisme.
6.       Le Traumatisme : C’est le résultat des expériences brutales rencontrées dans la vie, douloureux, choquants, sortants de l’ordinaire et difficiles à gérer.
7.       L’épuisement : Etat de fatigue extrême (psychologique et physique)
8.       La  NET = Thérapie par exposition à la Narration.
La NET c’est une méthode adaptée pour des interventions thérapeutiques avec les enfants sous une forme dénommée KIDNET. Cette méthode thérapeutique a été développée spécifiquement pour le traitement du PTSD, doit être implémentée avec un entretien  diagnostic approfondi de l’enfant, elle vise la santé des individus, tout autant que la société.
9.       PTSD=est l’acronyme de la dénomination anglophone Post-Traumatic Stress Disorder  En Français on parle d’Etat de Stress Post Traumatique, ou ESPT
La KIDNET : nécessite généralement entre 4et 8 séances de 90à 120minutes (selon le cas), le schéma  ci-dessous montre  les moments clés de la KIDNET implémentée dans un traitement en 8 séances.
Schéma d’une KIDNET pour une intervention en huit séances.
Condition préalable
Entretien psychologique incluant un diagnostic du PTSD et  une évaluation des critères d’exclusion
Première séances :
 Psychoéducation avec l’enfant et leurs animateurs, ou leurs proches,
Consentement informé des aidants ou animateurs proches et de l’enfant.
Application de la ligne de vie.
Deuxième séance :
Parcourir la ligne de vie et apporter des modifications, si nécessaires.
Commencer le récit depuis la naissance.
Troisième à Septième Séance :
 Parcourir la ligne de vie et ajouter des modifications, si nécessaire,
Relire et corriger le récit de la séance précédente,
Continuer le récit en se concentrant sur les évènements traumatiques.
Huitième séance :
Parcourir la ligne de vie et ajouter des symboles d’espoir pour l’avenir,
Relire le récit dans son entièreté et inclure les espoirs pour l’avenir.
Après le traitement :
Evaluation diagnostique environ trois mois après le traitement.
PREMIERE SEANCE : psychoéducation et ligne de vie,
Dans un traitement centré sur le traumatisme et incluant des moments d’exposition, la qualité de la relation thérapeutique est primordiale. Afin que l’enfant soit en mesure de comprendre ce qui va se passer par la suite, le traitement ne devrait jamais commencer sans présenter des informations psycho éducatives détaillées à l’enfant.
L’étape suivante est la réalisation de la ligne de vie.


POUR PERMETTRE A L’ENFANT DE PRODUIRE SON PROPRE RECIT SANS ETRE INFLUENCE PAR SES PARENTS OU UNE AUTRE PERSONNE , Le thérapeute présente une corde et explique à l’enfant qu’elle symbolise sa vie, avec la naissance  au début  de corde .le thérapeute demande à l’enfant d’étendre la corde sur le sol, en laissant une partie non dépliée qui représente l’avenir. Le thérapeute présente ensuite à l’enfant des fleurs et des pierres de différentes tailles et différentes couleurs en lui expliquant que les fleurs représentent les moments heureux de la vie alors que les pierres représentent les moments difficiles.
Le thérapeute demandera ensuite à l’enfant de placer les fleurs et les pierres le long de la ligne de vie en lien avec les événements marquant de sa vie.
Le thérapeute aidera l’enfant à trouver l’ordre chronologique des événements puis, lui demande à l’enfant de faire une courte description comme un titre de chapitre.
Lorsque tous les événements marquant sont représentés sur la ligne de vie, le thérapeute demande à l’enfant de faire un dessin, avec un court commentaire à coté de chaque événement.
La ligne de vie est un outil important pour déterminer  où sont situés les moments importants de la vie de l’enfant, et particulièrement les moments difficiles. Elle est aussi efficace et simple d’utilisation qui peut être également utilisé avec des adultes.
N.B : Durant le traitement, d’autres événements très difficiles à prononcer peuvent apparaitre, ils peuvent être  représentés par un morceau de bois sur la ligne de vie.
    
   -  La formation nous l’avons reçue en OCTOBRE 2013 à Bukavu
        -   La restitution au sein de notre organisation APSIGeV a eu lieu en 2014 à Nindja/ 
- Exercice, jeux avec les enfants, lors de la rencontre

 
                                                                                  PRESENTEE PAR BAJIRA CHISHUBA Anne
                                                                                  Coordinatrice/ APSIGeV/NINDJA.